Maria Pinto va voir les films avec ses élèves, leur fait répondre à une série de questions, et les laisse libres ensuite d'exprimer leur créativité, que ce soit à travers une aquarelle, une bande dessinée ou un poème.
Cette année, les réalisateurs et acteurs du film Rumba, Dominique Abel et Fiona Gordon ont rencontré les étudiants de 6ème humanité. Une rencontre placée sous le signe de la bonne humeur et du grand intérêt que les élèves ont témoigné vis à vis de ce film et de ses réalisateurs.
Nous avons assisté à cet événement, et nous avons été curieux de discuter avec Maria Pinto.
Cinergie : Comment avez-vous pris connaissance du concours du Prix des Lycéens et pourquoi y participez-vous ?
Maria Pinto : Je l'ai découvert par le biais des journées de formation de français. Je crois que pour les élèves, c'est une excellente expérience. D'abord, pour découvrir le patrimoine belge, que ce soit pour la littérature ou le cinéma, et ensuite, pour exprimer leur créativité et rencontrer des auteurs de chez nous. Pour eux, c'est une occasion de s'ouvrir à une culture autre que celle de consommation qui leur est habituellement proposée. Si l’école ne le faisait pas, ils ne se rendraient jamais compte que le cinéma belge existe. En 5ème, nous voyons des films belges dans le cadre d'étude des différents courants artistiques. Les élèves sont toujours très étonnés et intrigués. Une fois le film décortiqué, ils adorent. Parce que le cinéma belge est souvent beaucoup plus riche au niveau du sens que les histoires d'amour ou les films de guerre qu’ils voient généralement.
C. : Remarquez-vous un plus grand intérêt auprès de vos élèves pour le cinéma belge ?
M. P. : D'habitude, ils se contentent des productions commerciales du cinéma américain. Grâce au Prix des Lycéens, ils prennent conscience de la richesse du cinéma belge. C'est la porte d'entrée vers de nouvelles explorations.
C. : Avez-vous préparé avec vos élèves le débat avec les réalisateurs ?
M. P. : On a d'abord parlé du film entre nous. Ensuite, chacun a préparé librement et individuellement ses questions. Pour eux, je crois qu'il est capital que l'école continue à participer à des concours, à recevoir des écrivains, des réalisateurs.
C. : Par rapport aux personnes que vous invitez, il n'y a pas trop de problème pour les faire venir ?
M. P. : Les réalisateurs sont plus difficiles à faire venir que les écrivains. Ce qui est normal car ils sont souvent en tournage, et parfois à l'étranger. Abel et Gordon ont répondu très rapidement à ma demande.
Grâce au Prix des lycéens et des professeurs comme Maria Pinto, on peut découvrir une nouvelle passion dans les yeux des élèves friands d'en découvrir plus sur ce cinéma mystérieux pourtant si près d'eux.