En plein cœur de Bruxelles, alors que le soleil est déjà couché, une femme est encore en train de travailler. Penchée par-dessus son balai, elle nettoie des bureaux vides, désertés pour la soirée. Cette femme, c’est Maria. Elle est brésilienne, sans papiers et travailleuse domestique. D’abord filmée à travers les vitres, nous sommes invitées à entrer chez elle une fois ses heures de travail terminées. À l’intérieur de sa chambre, assise sur son lit, elle nous lit une déposition. Nous ne le savons pas encore, mais cette déposition, c’est celle de Cristianny Fernandes. Les mots se suivent pour raconter la nuit du 14 novembre 2019, où l’employeur de Cristianny l’agresse sexuellement et lui laisse des séquelles pour la vie. 

Le récit qui est dépeint dans ce court-métrage est dur, mais nécessaire à représenter. Rapports après rapports, les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles deviennent des chiffres. Ici, par la mise en scène intimiste, il est impossible de passer à côté du caractère humain de la situation. Les réalisatrices dénoncent l’inaction de la justice face à ces violences qui ont touché Cristianny, Maria et des milliers d’autres. Pourtant, dans sa conclusion, ce film présente un message d’espoir, porté par un chant et une prière pour la protection des femmes du monde entier.