C'est le troisième film de Martine Doyen et, comme les autres, il explore la distorsion entre le monde réel et le monde imaginaire. L'équipe monte un travelling avant dans un couloir étroit tapissé de velours rouge et de satin bordeaux. A l'avant-plan, un rideau de perles qui, sitôt franchi par Paulette, nous conduit chez Madame Zebrinska. La réalisatrice vérifie le cadre et demande un éclairage plus diffus. Elle aime les courtes focales et la caméra s'approche très près de Paulette, en amorce, puis de Madame Zebrinska qui sert de modèle à un peintre farfelu dont le look rappelle Salvador Dali et la peinture, Dufy.
Pendant la pause du déjeuner, Sarah Due, huit ans, la jeune interprète de Paulette, nous confie ses ambitions. Plus tard, elle veut partir à Hollywood, devenir une star, comme Marilyn Monroe. Entre le rêve et la réalité, comme le cinéma de Martine Doyen.