Henri est obèse et son apathie vient en mangeant, mais il n’en a pas honte et se sent plutôt à l’aise dans son corps callipyge. Ce n’est d’ailleurs pas forcément celui que l’on croit qui est le plus complexé, puisque Marieke se trouve plutôt terne, trop ordinaire, tout l’inverse de son mari hors normes. Mais lorsqu’entre deux fournées de brignolets, Henri demande à Marieke quelle est la partie de son corps qu’elle préfère, elle esquive la question. Sans compter qu’elle se montre mal à l’aise lorsqu’il dort torse-nu.
Un matin, Henri fait une étrange rencontre : assis sur un banc à rêvasser, il est accosté par Anita (Ninon Perez), une jeune photographe qui aime ses formes imposantes. « J’aime bien la forme de votre ventre », lui dit-elle. Dans les semaines qui suivent, flatté et curieux, Henri pose pour Anita, en secret. Quelques semaines plus tard, il reçoit une invitation pour une importante exposition photographique sur la côte belge, dont, à sa grande surprise, il est la vedette. Heureux qu’on s’intéresse enfin à lui, il y emmène Marieke afin de lui rappeler sa propre importance et, espère-t-il, la faire roucouler à nouveau.
Voici une touchante histoire d’amour anti-« grossophobe » entre deux personnes qui se sont lentement perdues. Le couple formé par Jean-Michel Balthazar et Stéphanie Lowette fonctionne à merveille : lui le doux rêveur, la « grosse planète », elle beaucoup plus terre à terre, provinciale.