Le court-métrage aborde des thèmes tels que la vulnérabilité des jeunes face aux institutions, suivant le parcours difficile d'une adolescente convoquée devant le juge de la jeunesse pour dénoncer sa propre mère. La bande-son, enivrante et apaisante, transporte le spectateur dans cet univers et cadence le film, renforçant ainsi l’expérience émotionnelle.
Tiffany Deleuze capte avec précision la fragilité de cette période charnière, offrant un regard pertinent sur des réalités sociales souvent négligées. À travers des dialogues directs, le film illustre le manque de perspectives d’une jeunesse désœuvrée et la difficulté pour certains parents d’assumer leur rôle de modèle.
L’histoire présente deux mères monoparentales et leurs filles, chacune confrontée aux défis d'un modèle familial en évolution. Plutôt que de tomber dans le drame social, le récit aborde ces enjeux avec nuance, privilégiant la sincérité des émotions. La relation d’amitié entre les deux filles apporte une lueur d’espoir ; leur complicité surmonte les difficultés tout en révélant le déni de responsabilité d'une mère, incapable de soigner correctement ses filles.
Cette dynamique met en lumière les tensions vécues par des enfants laissés à eux-mêmes, confrontés à l'insécurité et à la solitude dans un monde d'incertitude. Home Sweet Home ne se limite pas à un récit émouvant sur les liens familiaux, mais résonne aussi avec une réalité sociale actuelle. Les familles monoparentales font face à des défis croissants, notamment des difficultés financières, un manque de soutien et des enjeux d'équilibre entre vie professionnelle et familiale. En capturant ces réalités, le film de Tiffany Deleuze met en lumière des histoires souvent invisibles et offre un regard nuancé sur la vulnérabilité des jeunes et la complexité de la monoparentalité, notamment dans les milieux précarisés.