Les premières minutes de ce projet complexe mettent en lumière plusieurs ouvrages de femmes qui ont consacré leurs vies à différentes formes de spiritualités. Parmi celles-ci, la désormais centenaire Annick de Souzenelle, fondatrice de l’association non confessionnelle Arigah qui affirme son indépendance de toute religion avec la volonté de transmettre un enseignement rigoureux sur les traditions sacrées du monde, sans qu’aucune ne domine plus qu’une autre.
La deuxième auteure mise en lumière est Shefa Gold, une femme rabbin américaine spécialiste du chant sacré et de la méditation. Ces deux femmes ont en commun une volonté de dépasser les cloisonnements qui existent entre les différentes formes de spiritualités et/ou religions dominantes. Cécile Mavet, dont la démarche s’inscrit dans cette lignée, est allée à leur rencontre.
À travers ce documentaire, la spectatrice ou spectateur suit sa réflexion délicate sur les différentes traditions spirituelles que sont le christianisme, le judaïsme, le tantrisme ou encore l’Islam. Sa volonté affichée est de rentrer dans l’intimité de ces maîtresses spirituelles mais également d’autres femmes dont la pensée a inspiré sa quête personnelle.
Entre témoignages, citations, lectures et interviews, ce documentaire prend le temps de la contemplation et du questionnement afin de laisser place à la réflexion et l’introspection personnelle. En faisant l’apologie du silence, la réalisatrice émet également une critique acerbe de la société de consommation et des logiques de création des besoins matériels.
Et si le plus grand risque pour le capitalisme et l’économie libérale était que l’humain se rende compte qu’il n’a finalement besoin de rien ou en tout cas de moins pour être plus épanoui ? Peut-on faire partie intégrante du monde actuel sans aller sur Facebook, manger des chips, boire de l’alcool ou faire toutes ces activités que la majorité réalise tels des robots déshumanisés?