Contaminé par cette rencontre inattendue, ce grain de sable qui enraye une machine trop bien huilée, Elliot voit toutes ses convictions s’écrouler. Pris d’un élan libérateur, il tente lui-même une danse (maladroite) dans le métro, devant une foule imperturbable - l’occasion pour Jan Bijvoet de se livrer à un grand numéro d’improvisation gestuelle. Métamorphosé en « défectueux », Elliot découvre que la vie est un miracle et que même la souffrance est belle, particulièrement lorsqu’elle s’arrête. Dans un monde où, sous l’emprise du Saint-Algorithme, plus personne ne choisit sa destinée, Elliot décide de retrouver Finn pour modifier la sienne.
Récit science-fictionnel classique au sein d’un univers dystopique, Wasteland aborde avec économie (deux décors : le bureau et un wagon de métro) les thèmes du bonheur, de la souffrance, de la liberté et du libre arbitre face à l’oppression et la tyrannie technologiques qui nous menace tous. Sommes-nous prisonniers de nos appareils ? Serons-nous encore, d’ici quelques années, capables de penser par nous-mêmes dans un monde où l’intelligence artificielle fait déjà tout à notre place ? Est-il trop tard ?...
Servas Dewispelaere termine son film sur une belle note d’espoir, par des éclats de rire… des rires francs et joyeux qu’aucune IA, aussi sophistiquée soit-elle, ne pourra jamais reproduire avec une parfaite fidélité.