On l’a compris, ce Voltaire là nous parle de la lutte des classes (et des places) sur un ton plus proche d’Uylenspiegel que de Gavroche. Une démarche bien faite pour plaire dans notre petit pays. Mais outre ce côté frondeur, on est surtout séduit par le sérieux de la réalisation et la qualité technique, tant au niveau de la 3D (j’en reste sur.. euh.. assis) que de la bande son ou de l’animation. Maîtrise artistique aussi, au niveau du rythme, des atmosphères, des éclairages… Et j’oubliais, c’est aussi plein d’humour et de références que les amateurs de fantastique, entre autres, se délecteront à reconnaître.
Pour réussir cette petite merveille qui a demandé plus de deux ans de travail, Jan Snoeckx, dessinateur, animateur, infographiste et producteur limbourgeois s’est associé avec des producteurs de Rotterdam, mais le tout a un indubitable parfum artisanal bien de chez nous. Voltaire est une réussite exemplaire d’un petit indépendant qui a su faire aussi bien que les plus grands (couronné à Anima et sacré meilleur film d’animation à Sitges).
Reste une dernière question encore non résolue : mais que diable vient faire Voltaire dans cette galère ?