Urge, c’est l’histoire très courte mais très intense de l’exceptionnelle endurance d’une coccinelle qui monte, qui monte, qui monte… bravant l’orage et les éléments déchaînés pour aller découvrir pour la première fois ce qui se passe au-delà des cimes des arbres de cette immense forêt. Le coléoptère athlétique, tout nu et tout mouillé, n’est pas bien lourd et aura le plus grand mal à atteindre son but mais il (elle ? – ce n’est pas clair…) utilisera la moindre de ses ressources physiques et mentales afin d’y parvenir. Dopage ? Surdose d’Ovomaltine ? L’histoire ne le dit pas. Mais tel un Rocky Balboa ailé beuglant « Hakuna Matata » à tue-tête, notre Super-Co(léo)ptère illustre à l’écran le triomphe de la volonté et de l’esprit sur l’adversité, sur la tyrannie d’un corps frêle. Cette version verticale des Chariots de Feu est l’occasion pour le réalisateur de faire montre d’impressionnantes prouesses techniques en matière d’images de synthèse. La moindre goutte de pluie, le moindre souffle de vent prend des proportions apocalyptiques face à la taille de l’insecte.
Urge se conclut sur un twist final fataliste, destiné à nous faire prendre conscience de notre propre mortalité face à la cruauté et la toute-puissance de Mère Nature. Optimiste, le réalisateur conclut son mini-récit par un nouveau départ après la chute.
Et la ronde infinie
De ce cycle éternel,
C’est l’histoire…
L’histoire de la vie.