Une complication vient s’ajouter au tableau lorsque Pierre trouve Tapenade, le chat des voisins, disparu depuis trois semaines, raide mort au fond du congélateur de Catherine, le minet ayant avalé ses neuf extraits de naissance d’un seul coup.
Catherine, cette matriarche passive-agressive, amoureuse de sa propre voix, qui n’écoute personne d’autre qu’elle-même, passe son temps à faire des reproches à Manon et à Pierre, tout en prenant aveuglément la défense du fourbe Jacques (allez comprendre pourquoi le favori est toujours le plus détestable...) Catherine est un portrait de la mauvaise foi incarnée, qui rappelle la difficulté insurmontable de contredire une maman têtue comme une mule, particulièrement quand elle a tort.
Drôle, bien dialogué et joyeusement interprété, Une Bonne Blanquette a beau tomber dans l’hystérie, on rit de bon cœur à cette comédie féroce qui ferait un excellent point de départ à une pièce de boulevard sur les planches.