Au contact de la nature, lau persijn nous force à prendre le temps d’écouter, de s’immerger dans cette nature qui nous échappe, enfin tout du moins aux citadin·es. lau engage un dialogue en particulier avec la friche Josaphat, un terrain verdoyant à Schaerbeek menacé par des projets immobiliers. À travers différentes perspectives, le film interroge nos manières de voir et d'écouter, cherchant à établir une connexion intime avec ce lieu considéré à tort comme vide, mais vibrant de biodiversité. En utilisant des techniques telles que l'enfouissement de pellicules dans le sol et l'eau, Persijn permet à la nature d'imprimer directement son empreinte sur le film, créant ainsi une œuvre qui transcende la simple observation pour devenir une véritable conversation entre l'humain et son environnement. En plongeant son micro dans l’eau, sous terre, Lau nous fait découvrir ce qu’on n’écoute plus, là où on ne pose plus l’oreille. Une invitation à la réconciliation entré l’humanité et la nature. Une exploration sensorielle qui ne s’arrête pas au discours revendicateur mais cherche plutôt à ressentir et faire ressentir. Sélectionné au Ghent Film Festival ainsi qu’au Festival En Ville!, ce court film nous donne les moyens de nous rendre compte de ce que nous perdons en nous fourvoyant. L’humain appartient à la nature et nous l’avons oublié.
Primé par le jury de rédactrices et rédacteurs de Cinergie au festival En Ville !, ex-aequo avec In Flanders Field de Sachin. Il a séduit le jury par son originalité poétique pour dénoncer une politique de bétonisation de la ville, traitant la matière filmique de manière organique, au même titre que la nature montrée.