L'approche feutrée de Stacis Stoupis suggère plus qu'elle n'explique. Ainsi elle nous laisse deviner les angoisses de ce paysan qui croit pouvoir mener à bien la transformation de sa ferme en vue de la faire correspondre aux critères d'une agriculture industrielle. De même, elle nous fait entrevoir les espoirs fragiles de cet autre cultivateur qui se lançant dans la culture bio, parie sur la qualité de ses produits pour survivre en marge des grosses exploitations.
Sans sensiblerie, elle nous confronte aux problèmes de ce forgeron qui espère tenir le coup en réalisant les quelques pièces que la production en série ne peut pas encore garantir. Et c'est avec beaucoup de pudeur qu'elle nous fait ressentir l'avenir bouché de cet entrepreneur de halage à l'ancienne qui tire le bois coupé avec ses chevaux et qui sait que ce type de travail va devoir s'arrêter dans les mois à venir faute de commandes.