Dès les premières séquences, le film nous transporte dans la préhistoire dans une ambiance sombre et mystique. Le coup de crayon laisse des traces, prophétiques, puisque chaque trait donne vie à l’animal, qui, chassé, sera dessiné à nouveau.
Sophie Travert et Hugo Frassetto mélangent des techniques, la peinture à l’huile très graphique, le sable comme métamorphose de chaque élément, dans une esthétique brute et minimaliste qui rend l’ensemble cohérent et raffiné. Les traits virevoltent et abordent successivement les thématiques de la transmission et du passage où le protagoniste s’avance dans l’incertitude du monde et finit par briser ce qui engendre le pire.
Une histoire réussie et touchante qui puise dans notre imaginaire et notre histoire en proposant une réflexion sur le geste et sa portée au temps des premières esquisses pariétales.