Cette ultime rémanence fascine Didier. Ces traces, il les extrait de leur gangue de carton, les palpe, les dispose autour de lui et, petit à petit, dans son esprit de peintre naissent des images, des corps, des visages…
Une maison qui se vide. Flash back sur une table familiale. A la place d'honneur, le patriarche souriant. Plan sur des choses que l'on emballe, d'autres que l'on emporte. Nouveau flash back: cette fois la place d'honneur est inoccupée. Retour au présent. Dans le salon dévasté, un homme seul est assis, rêveur. Le film est lancé: climat où le passé et le présent s'entremêlent, ils tissent la trame d'une histoire émotionnelle où Patric Jean mêle le sentiment de ce qui est souvenir aux racines de l'inspiration, et aux sources de la création de l'art, qui est transcendance.
Un film surprenant, réalisé avec brio par un cinéaste dont on connaissait surtout jusqu'ici le travail documentaire (Lettre à Henri Storck, misère au Borinage). On suivra désormais avec la même attention son parcours dans la fiction.