Le film va raconter le rêve de l'Occident dans les pays pauvres et les illusions qu'il suscite. Osons (sans Z) le cinéma belge, toutes voiles dehors dit Nicolas Provost, jeune cinéaste venu de l’art-vidéo et né à Renaix. Le corps et sa nudité, la vie et l'apparence vestimentaire se confrontent sans cesse. Agnès, une blonde hitchcockienne (Stefania Rocca), a un pied dans chaque camp, prise entre. On comprend qu’Amadou puisse en tomber amoureux. Issaka Sawadogo incarne cet homme perdu dans la jungle de l'Europe, à Bruxelles, of course (la ville est superbement filmée).
En bonus :
Deux courts métrages de Nicolas Provost avec déjà Issaka Sawadogo. Exoticore (27 minutes), première guerre dans la jungle de l'Occident et Induction (10') la nature et la culture, le corps noir et blanc dans des positions de marbre comme des sculptures. On découvre, un couple de riches occidentaux qu'un enfant observe et un noir sortit d'une autre jungle qui les revitalise. Ajoutons que la qualité de la mise en scène de The Invader est admirablement ponctuée de temps musicaux signés Sacha et Evgueni Galperine. Ils ont obtenu le Prix Georges Delerue au Festival de Gand.
The Invader (L'envahisseur) de Nicolas Provost, édité par O'Brother, distribué par Twin Pics.