Derrière le film, un projet de l’atelier culturel d’Antoing, c’est qui mon village ? et également la volonté de sauvegarder une histoire principalement orale, au-delà des clichés et des coupures de presse. Car ce que celles-ci ne racontent pas, c’étaient les liens forts qui ont été tissés entre ces populations, entre ces travailleurs. Des liens et des amitiés noués autour d’une bière, en haut d’un puits de charbonnage, au fond d’une galerie, au détour d'un carnaval.
Aujourd’hui, l’évolution des mœurs et des modes de travail entraîne la fin de cette époque. Les jeunes quittent ces villages petit à petit, se rapprochent des centres urbains, délaissent les coutumes et les traditions des hussards, ou des fanfares. Avec ces réflexions autour de l’évolution des quotidiens et de l’occupation des territoires, le duo de réalisatrices reconstruit l’histoire des petites gens, une partie souvent oubliée de la grande Histoire. Un film aussi intéressant par sa forme que par son fond, et également par le projet dont il est le fruit. Animant l'inanimable, ravivant les souvenirs disparus, l’animation ressuscite un folklore en cours de disparition, pour peut-être le sauvegarder des affres du temps.