On y suit les aventures d’Alex, la trentaine et sa mère, Suzanne, une soixantenaire élégante et charismatique, directrice d’un centre d’art contemporain à Bruxelles. Mais petit à petit, Suzanne se met à faire de sacrées conneries.
Un jour, chez le neurologue, Alex comprend pourquoi : elle a contracté une maladie neurodégénérative fatale qui affecte son comportement, la démence sémantique. Suzanne vole des voitures, coupe les cheveux de ses voisins dans leur sommeil, fabrique ses propres billets de banque pour aller s’acheter des clopes. Elle passe du statut de Maman à celui du gamin ingérable. Et c’est Alex et sa compagne Noémie qui doivent faire les parents.
Comme dans certains de leurs courts métrages, les cinéastes souhaitent expérimenter tant en termes d’écriture que de fabrication. Le film fait partie des projets soutenus par le Centre du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles dans le cadre de l’appel à projets de production légère. Les contraintes de temps et de moyens seront mises à profit par les auteurs pour créer un film resserré autour des lieux du quotidien de Suzanne et ses proches, au plus près des mots qui lui échappent.
Une vie démente est produit par Hélicotronc, à qui l’on doit récemment les deux saisons de la série belge La Trêve, mais aussi Sonar de Jean-Philippe Martin, ou encore Un homme à la mer de Géraldine Doignon.
Aurore Engelen
www.cineuropa.org