Poppy se retrouve seule, errant quelque part entre rêve et réalité dans l’univers coloré et envoûtant de cette énigmatique Madame Rose (Vanessa Van Durme), une voyante dont les grands ongles ressemblent à des épines, qui lit l’avenir dans les ongles de pieds et ne parle qu’en chansons et comptines.
Pur exercice de style, Poppy’s Saturn semble fortement influencé par les univers effrayants, absurdes et oniriques créés par David Lynch. On retrouve ici les couleurs vives de la Loge noire de Twin Peaks (le rose, omniprésent, remplaçant les grands rideaux rouges que l’on trouve chez Lynch), mais aussi l’ambiance à la fois magique et surréaliste de la fameuse scène du Club Silencio de Mulholland Drive. Il y est question d’âmes cosmiques égarées qui doivent retrouver leur chemin et se libérer, au gré d’une narration totalement abstraite.