Dans Moineaux, une méditation jugée trop ennuyeuse par un jeune moinillon se transforme en école buissonnière lorsque celui-ci quitte son temple pour partir à la poursuite d’un moineau vif et curieux. Une balade dont la poésie va traverser le temps, pour un film d’une grande douceur qui se passe de mots. Avec son trait simple et ses personnages faits de peu de lignes, Rémi Durin donne à ce court métrage une esthétique forte, où la couleur – comme c’était déjà le cas dans Tête en l’air, son précédent court métrage sélectionné à Annecy et nommé aux Magritte – pétille à l’écran tandis que l’on suit ce personnage curieux de nature. L’art du film sans dialogues, c’est celui de transmettre des émotions, des frissons et des sourires par l’image, et le film le fait avec une grande virtuosité, témoin de la maîtrise et de l’expérience de son cinéaste.
Au rythme de la mélodie espiègle et joyeuse signée Yan Volsy, on se laisse emmener par ce Moineaux en redécouvrant sa propre curiosité, ainsi que l’ouverture au monde et à l’inattendu qui est cette si belle et heureuse caractéristique de l’enfance.
Moineaux sera à découvrir dans les salles belges fin janvier 2026, au coeur du programme La princesse et le rossignol, 10e programme de La Chouette du cinéma.