Blanc Gris, un premier long métrage réalisé par May-Lis Bertin, y sera notamment présenté. Avant de se lancer dans la docu-fiction, la réalisatrice a étudié la communication et a travaillé dans le secteur de l’éducation. Son film est né de son expérience auprès des immigrés et de la réalité du mariage arrangé. Blanc Gris nous conduit dans les rues populaires de Bruxelles, à la rencontre de Kader et Nedal, deux amis qui ont fui le Maroc en bateau pour amerrir clandestinement en Belgique. Ce dernier est amoureux de Léa, une jeune fille pleine de vie, à la recherche de son identité et qui est issue d’une famille aisée et raciste. Son amour flamboyant pour Nedal va la pousser à prendre certaines décisions. Quant à Kader, tous les moyens sont bons pour obtenir des papiers, quitte à se marier avec une parfaite inconnue. Dans les quartiers plus bourgeois de la ville, Eve est obsédée par le désir d’avoir un enfant et cherche par tous les moyens le partenaire qui pourrait assouvir son manque. Entre eux se lie un arrangement, un mariage gris. Lui, pour devenir un homme libre et rejoindre son amour resté à Casablanca, elle, pour qu’il lui donne un bébé. La situation semble leur convenir pendant un temps. Entre eux ce n’est pas l’amour, même si parfois Eve essaie de s’en convaincre. Du moins, ils ne se détestent pas… Mais le temps passe et leur relation s’effrite.
Entre mariage gris et mariage blanc, May-Lis Bertin nous invite à ne pas porter de jugements sur le choix de ces personnes en détresse. Rien n’est jamais tout blanc ou tout gris.