Dans le ciel, la lune engloutit le soleil et une nuit bleue s’installe sur le parc. Les cœurs s’accélèrent et des événements étranges surviennent: des cicatrices apparaissent sur les visages des enfants, Lina devient littéralement invisible, Arsène s’envole...
Avec son dispositif de split screen à la De Palma (l’écran est séparé en quatre pour suivre simultanément les allées et venues des différents protagonistes), Théo Degen crée une atmosphère aussi poétique qu’angoissante dans l’anticipation des manifestations de forces surnaturelles inconnues. En regardant le ciel, Mathis est étourdi par l’immensité d’un univers qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets et merveilles: « Ça a l’air calme comme ça, mais en fait, partout, il y a des étoiles qui explosent, des trous noirs qui avalent, des étoiles qui tournent… ».
Night Night Stories ne pâtit pas trop de ses maladresses (quelques dialogues improvisés et inutiles - mention spéciale au copain de Lina, à qui elle tend une paire de lunettes et qui lui répond : « C’est quoi? ») et, en une vingtaine de minutes, Théo Degen crée une pure expérimentation fascinante ainsi qu’un très bon film d’ambiance.