Aidé par son ami Fabien (Yvan Rami), qui traînait dans le magasin, Ali va tenter de rétablir la situation, mais ses principes moraux vont être mis à rude épreuve. Dans un premier temps, les deux hommes refusent d’appeler la police et empêchent le jeune homme de sortir du magasin à moins qu’il ne contacte son complice pour qu’il restitue l’argent. Mais, alors que Malek nie catégoriquement toute implication, la conversation s’envenime, les esprits s’échauffent et la violence de Fabien prend le dessus. Aïssa (Blanche Pembe), qui a assisté au larcin, tente de faire entendre raison à Ali et Fabien. Pour ne rien arranger, à l’extérieur, une cliente s’impatiente devant la porte fermée et menace d’appeler la police.
Entre ces cinq protagonistes, les insultes fusent et la tension monte. Un drame semble désormais inévitable et la situation risque de dégénérer en fait divers.
Quand l’autodéfense dérape… Séquestrer un gamin pour un vol (qu’il n’a d’ailleurs peut-être pas commis): voilà le dilemme moral d’Ali, d’abord persuadé d’être dans son bon droit avant de prendre conscience de l’absurdité de la situation et du caractère exagéré de la violence de Fabien: face à cet enfant effrayé qui a fait une connerie, Ali trouvera-t-il la sagesse et l’humanité suffisantes pour faire siennes les paroles de Georges Brassens: « Je ne fais pourtant de tort à personne en laissant courir les voleurs de pommes »?
D’une situation ordinaire qui dégénère trop vite et trop violemment, la réalisatrice tire un plaidoyer pour la raison et le pardon.