Samy Brunett (pour mémoire auteur d'un Concert remarqué) met en place avec méticulosité ce plan assez complexe de son troisième film, tout en expliquant aux comédiens les nuances du jeu qu'il veut obtenir.L'argument de La Bague est joli : Fanny, une belle jeune femme, désire une bague de 100.000 francs. Elle s'arrange pour en faire payer la moitié à ses deux amants. Chacun croira payer la totalité et donc offrir le bijou à son amie. Samy nous glisse à l'oreille que l'histoire est inspirée d'un fait réel que lui a raconté une bijoutière.
"L'histoire se passe dans un lieu clos, j'ai donc préféré travailler en studio, qui nous permet de régler les mouvements d'appareils compliqués en toute tranquillité ", ajoute-t-il tandis que nous nous promenons dans une sorte de hangar abritant le décor extérieur et intérieur d'une joaillerie dans laquelle cohabitent en toute innocence les vrais et les faux bijoux.
On tourne à présent le contrechamp du plan précédent. Fanny et Boris discutent entre eux de la bague. Elle la met à son doigt, il la regarde, indécis. La bijoutière se tient derrière le bureau et attend sans impatience le verdict..."On la prend !" murmure Boris.