En 2012, nous avions réalisé un long portrait du réalisateur, en deux parties. Nous l'avions également rencontré lors de la sortie de son film Le Pavillon des Douze, ainsi qu'à la préparation de ce qui sera son dernier film, actuellement en finition, Les Silencieuses.
Je connaissais très bien Claude, depuis très longtemps. C'était un ami de mon père Pierre Puttemans, un ami de Léon Ploegaerts aussi et quelqu'un pour qui j'avais le plus grand respect et la plus grande estime. Je suis très triste de sa mort.
J'espère qu'il est parti tout doucement et sans douleur. Son oeuvre originale et raffinée restera, j'en suis certaine, aussi importante qu'il le mérite.
Mes plus sincères condoléances,
Marianne Puttemans
Claude François s’en est allé. Je l’ai croisé une seule fois en compagnie de Philippe Dewolf. Je regrette que c’était la dernière fois.
Pascal GOFFAUX, RTBF

Claude François et le Gang de Boitsfort. Extrait du livre "100 ans de cinéma à WB" par Mirko Drago Popovitch
Je n'ai pas connu personnellement Claude François, mais j'ai vu ses films et trouve que c'était un grand cinéaste.
Guy Bordin et moi sommes désolés d’apprendre le décès du réalisateur Claude François. Nous avons fait sa connaissance très tardivement, il y a deux ans, mais nous gardons de lui un souvenir ému. Il nous est apparu un être d’une grande culture, courtoisie et curiosité. Nous avons alors découvert sa vision cinématographique très originale, par exemple le beau Pavillon des douze. Nous regrettons de n’avoir eu le temps de mieux le connaître et sommes impatients de découvrir ces Silencieuses sur lesquelles il travaillait ces dernières années et au sujet desquelles nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui. C’était un magnifique projet, contemplatif et érudit comme lui, susceptible aussi de faire découvrir la ville autrement. Nous adressons à sa famille et à ses proches nos condoléances sincères.
Guy Bordin et Renaud De Putter
Très cher Claude,
Nous nous sommes rencontrés à la faveur d’une invitation commune adressée par Victor Gurnicky qui à l’époque était membre de la Commission d’avance sur recettes du cinéma belge. Victor souhaitait que tu écrives un texte ayant pour sujet mes dessins qui devaient paraître dans le mensuel « Dynamic ».
Victor m’a présenté à toi en tant qu’iconoclaste. On s’est regardés dans les yeux sans sourire.
Tu as accepté la proposition et rendez-vous fut pris chez moi. Je t’ai montré mes dessins sans faire de commentaires comme je le fais à chaque fois.
Tu as écrit le texte et il fut publié dans le journal.
Puis, on s’est « perdus de vue ».
Mais entre nous une forme de temps ne s’est pas perdue.
D’autres rencontres se sont succédées, notamment celle où nous nous sommes échangés ton film « Le désordre alphabétique » et moi « Collection Bernstein suite, un choix de Jean-Marie Stroobants ».
Ensuite, en février 2020, nous nous sommes retrouvés au Falstaff où nous avons chacun mangé un américain frites. Sortant de la taverne, nos quatre pieds sur le trottoir, tu m’as posé la question : « Où vas-tu ? » Je t’ai répondu que j’allais rue du Midi acheter des pinceaux. Et tu m’as dit : « Je t’accompagne ».
Côte à côte nous avons parlé de « A la recherche du temps… » . Arrivés face à la vitrine, on s’est regardés à nouveau dans les yeux et tu m’as dit : « Je vais faire un tour chez Pêle-Mêle ».
On s’est embrassés en nous disant à bientôt.
Avec Claude c’est dommage qu’on ne vit qu’une fois car il y avait de l’océan dans son regard.
Jean-Marie Stroobants
Bruxelles, le 4 décembre 2020
Notre ami Claude François nous a quitté ce 2 décembre 2020. Sa carte de voeux du 2 janvier 2013 ne me quittera pas. En hommage à son élégance, sa finesse et son esprit critique. Et pour le plaisir de l'image.
Violaine de Villers

Cérémonie d'adieu à Claude François, ce mercredi 9 décembre 2020
Etant donné la situation sanitaire, la cérémonie d'adieu à Claude François s'est tenue en nombre très restreint. Elle a été filmée par Michel Baudour et montée par Thomas Baudour. Vous pouvez découvrir ici les interventions de Xavier Canonne, Margarida Guia, Michel Baudour et la voix de Claude à propos d'un désir de film avec Marcel Mariën.