Inspiré d’une histoire vraie (l’origine exacte des pierres reste encore aujourd’hui un sujet de controverse, et personne ne sait ce qu’elles sont devenues depuis 1971), Hexham Heads se rattache, par son sujet, à la vague du folk horror anglais (The Wicker Man, Les Vierges de Satan et tant d’autres), mais n’est pas un film traditionnel, puisqu’il s’agit principalement d’une série de plans fixes ou de photos agrémentés d’une narration en voix off par une jeune femme qui a vécu les événements) et qui expose la théorie de la « pierre enregistreuse » : « Cette théorie suggère que ces apparitions résultent en réalité de l'enregistrement d'énergie dans les minéraux des roches, comme si des objets inanimés pouvaient enregistrer des images et des sons. Dans les bonnes circonstances, ces enregistrements pourraient être réécoutés. Nous enregistrons constamment le vivant dans la matière inanimée. Lorsque nous projetons l'image enregistrée avec l'énergie de la lumière, quelque chose réapparaît devant nous. Cela me fait penser que tant que nous vivrons dans des maisons de pierre, nous serons en quelque sorte toujours entourés de ces « enregistrements ». Avec la bonne dose d'énergie, ce « quelque chose » pourrait réapparaître devant nous ».
Cette approche impressionniste et expérimentale du film de fantômes permet aux réalisateurs de créer un mini-film original et assez angoissant, notamment grâce à une bande originale à la partition dissonante jouée et improvisée par Sam Comerford.