Dans son film de fin d’études à la KASK, Tillo Huygelen aborde l’enfermement auquel nous avons tous été assujettis, mais pas que. Il s’agit surtout d’un film sur la relation d’une mère et de son jeune enfant. Le lit, devenu terrain de jeux, espace de repos, tapis volant où les écrans maintiennent un lien vers le père absent, est devenu le nid rassurant où Greg découvre le monde.
Nous sommes face à une jeune mère, seule, qui endosse tous les rôles, cuisiner et transmettre les traditions culinaires du pays d’origine, nettoyer et transmettre à son fils les gestes constitutifs de son métier de technicienne de surface à l’extérieur, jouer et oublier l’espace d’un instant ce qui se passe ailleurs. La caméra suit leur rythme doux, tranquille, la caméra s’immisce dans cette intimité précieuse, dans leurs chuchotements, leurs interactions. Elle filme les gestes répétés de Freda qui fredonne, frotte, masse, endort son petit, une mère qui prend le temps.
Freda est un portrait sensible d’une femme indépendante qui affronte la réalité, une femme animale à l’instinct protecteur aiguisé, une femme à la voix chaleureuse qui berce et calme. Freda est une femme rayon de soleil que rien n’inquiète, que rien n’arrête.