Un manoir français, une usine carolo ou un théatre new-yorkais sont autant de terrains de jeu pour ces explorateurs de la décrépitude que l’on suit à la découverte de ces lieux fascinants tant ils sont l’incarnation contemporaine de la vanité humaine.
Ainsi, durant la vingtaine de minutes que compte chaque épisode, nous suivons les pérégrinations de Bob et Jeroen baladant leurs sacs à dos et leur caméra embarquée à grand renfort de « whaow, superbe, yeah, whoaw, joli ! » à mesure que les lieux se découvrent à eux. Puis, vient la partie artistique de l’affaire : les comparses se frottent les méninges pour trouver ce qu’ils vont bien pouvoir bricoler dans ce grand espace de jeu à animer pour finalement nous offrir, en clôture, le fruit de leur travail d’animation.
La jolie photographie de Maximiliaan Dierickx et le charme incongru des lieux visités donnent à l’ensemble une facture visuelle léchée dans la lignée des productions d’Offworld, même si le contenu reste fort factuel là où le champ était tout ouvert à un onirisme foisonnant.
Le duo d’explorateurs, s’il excelle dans la technique et le rendu visuel, ne parvient pas vraiment à nous retransmettre leur expérience sensible des lieux. De fait, le travail d’animation parait quelque peu plaqué.
La série, en jouant sur deux tableaux de l’exploration urbaine et de la création artistique, ne parvient que partiellement à ses fins, mais reste une réjouissante invitation à la découverte ainsi qu’une première expérience prometteuse pour ces jeunes réalisateurs.