Cinergie : Le scénario de J'ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch a été écrit à quatre mains dont les tiennes ?
Philippe Blasband. : Oui, mais à l'origine c'est une histoire de Geneviève. On a fait plusieurs versions. C'est un scénario que nous avons recommencé trois fois. Par ailleurs, Anne Fournier y a aussi collaboré.
C. : C'est un film qui est léger tout en traitant d'un sujet qui ne l'est pas. Avec une fin qui n'a rien d'un happy-end...
Ph. B. : C'est le talent et le ton de Geneviève. Arriver à donner un ton léger à des choses extrêmement dures, un côté faussement gai. C'est ce qui est intéressant avec elle. Et c'est violemment comme cela. Ce n'est pas du tout un genre de comédie douce-amère.
C. : Le rôle a-t-il été écrit par la comédienne qui incarne Norah, à savoir Marie Kremer, laquelle est d'un naturel total ?
Ph. B. Non. Elle a été « castée »en fonction d'un personnage, qui a subi beaucoup de transformations pour arriver à cet équilibre-là. Mais Geneviève a trouvé la comédienne idéale pour le rôle.
C. : D'où provient l'idée du coureur automobile ?
Ph. B : Au départ il s'agissait d'Ayrton Senna parce qu'en ayant interrogé une série d'adolescentes, on avait découvert que l'une d'entre elles en avait fait son « idole ». Je trouvais ça extraordinaire. Evidemment la famille Senna nous a interdit d'utiliser son nom et donc on a dû créer un personnage fictionnel ce qui est un peu plus faible.
L'idée étant de décrire une adolescente qui n'a rien à voir avec la course automobile et qui fait une fixation sur un coureur. Je crois que c'est très frappant de la part des adolescents.