Rapidement, on enfonce le doigt sur les limites du système scolaire traditionnel qui ne semble peu ou pas s'adapter aux petits individus, faisant le constat au travers des témoignages des enfants qui passent devant la caméra d'un environnement obtus, où les professeurs sont autoritaires, crient, arrachent les devoirs.
L'école des devoirs fait alors office de filet de rattrapage, où les animateurs patients et pédagogues, semblent redonner aux enfants les clefs d'un développement personnel que la mécanique scolaire leur refuse trop souvent. Sans jugement moral ni rancœur apparente les témoignages des enfants évoquent les travers de l'institution exposant avec la simplicité de l'enfance les limites d'un système scolaire et de ses représentants. En contrepoint les instants filmés dans l'école de devoir dépeignent une atmosphère où chacun a sa chance de s'exprimer, et surtout de prendre confiance en soi.
La réussite de ce court-métrage très sobre est de mettre en exergue la parole de l'enfant, lui qui est la première victime du système scolaire. On pourra cependant regretter l'économie d'une approche d'analyse critique à un moment où éducation et néo-libéralisme fricotent de manière de moins en moins pudiques.