Chacun, dans sa petite cabine, attendait le signal. C’est alors que la voix du docteur s’écriait : « Au suivant ! ». En sous-vêtements, un peu gêné, on s’aventurait dans la gueule du loup. Rien à faire, c’était toujours un peu stressant. On avait peur de ne pas savoir lire les lettres à l’envers ou de ne pas entendre les bips. Mais le plus embarrassant, était sans doute de remplir ces énormes cruches jaunies par... le temps. Elles trônaient toutes à côté de l’évier, rangées impeccablement et prêtes à l’emploi. Pour autant qu’on y arrive.
Une fois ce calvaire terminé, on recouvrait un semblant de dignité auprès de nos camarades. Néanmoins, une question nous taraudait : qu’est-ce que le docteur faisait aux filles et qu’est-ce qu’il faisait aux garçons. Cette question est toujours restée en suspens...
De Volgende reflète admirablement ces petites anecdotes communément partagées, avec douceur et simplicité. Les silhouettes, comme gribouillées sur du papier quadrillé, sont instables et non identifiables, permettant à chacun de se reconnaître. Quant à la bande son, qui se limite à quelques bribes de conversation, elle ponctue le film de touches d’humour irrésistibles.