Après le, oh combien culte, invincible en kilt incarné, dans les années 80 par Christophe Lambert, il faut croire que l’immortalité est un sujet qui continue à plaire. Le Connor McLeod de Vincent Carretey et Hannah Letaïf, Charles, n’est pas des plus sexy, et c’est sans kilt qu’il narre sa folle histoire, narration chuintante des plus réjouissantes.
« Alors moi, ch’est Charles, Charles Bonnemort, et il m’arrive un truc tu… Tu vas pas me croire, je peux pas mourir, non je peux pas mourir. »
Et pourtant, Charles n’a rien d’un Highlander, ni même d’un vampire, c’est un type banal, aux dents trop en avant et à la bedaine proéminente.
Lui qui vient de perdre son boulot (dur-dur), sa femme (Salope !), son meilleur ami, ses enfants, sa maison et même ce pauvre Fifi (son chien) n’a plus rien à quoi se raccrocher et a bien décidé d’en finir une fois pour toute. Mais voilà, malgré ses efforts désespérés (sauter d’un immeuble, d’un pont) voire ingénieux (se mettre sous un container, s’asperger d’essence) à la manière du Coyote qui voudrait se liquider lui-même, rien n’y fait, Charles reste Charles, vivant, bien vivant.
Si les deux premières du film minutes sont parfaitement réussies, grâce aux dessins mais aussi et surtout à l’excellente voix de Christophe Grandjean, la deuxième partie est malheureusement gâchée par l’apparition du juge assez mal doublé par Alain Perpète. Néanmoins, les deux animateurs sont parvenus à tirer de leur scénario en miroir et de la gueule inénarrable de leur personnage des moments réellement absurdes qui donnent un relief comique piquant à chaque péripétie rencontrée.