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CDD : Coprus Chrisis de M. Tikal

Les assassins du dimanche

 

Les jobs d’étudiants bien rémunérés se faisant rares, deux jeunes hommes aux tempéraments aux antipodes l’un de l’autre (un karatéka psycho-rigide et un bouffon adepte des jeux de mots foireux) se font engager comme nettoyeurs pour les vacances d’été pour une grande entreprise… mafieuse ! Par « nettoyeurs », nous entendons qu’à l’instar de Jean Reno dans Nikita et dans Léon, ils sont chargés de se débarrasser des cadavres encombrants que des criminels négligents ont laissés derrière eux, puis d’effacer toute trace ou preuve gênante qui pourraient incriminer leurs employeurs. Comme dans Gremlins, ils ont trois consignes très simples à respecter (qu’ils vont s’empresser, par maladresse, d’enfreindre une à une) : ne prendre aucune initiative, ne parler de leur job à personne et ne pas utiliser leurs propres prénoms.

Le baptême du feu de SON et GOKU (leurs noms de code) consiste à se débarrasser de trois macchabées mexicains, des dealers de coke assassinés dans un grand appartement. A priori, rien de très compliqué, mais pour les deux novices, les problèmes vont s’accumuler...

Pour son troisième court-métrage, M. Tikal signe une petite comédie parodique très réussie sur deux « adulescents » immatures et incapables de jouer dans la cour des grands, ponctuée de dialogues hilarants, de gags plutôt drôles et de trouvailles visuelles hilarantes (un savon « Fight Club » dans la salle de bain), le tout dans une bonne humeur communicative, même quand les choses tournent au vinaigre dans un véritable bain de sang.

Bien entendu, tout ça ne casse pas trois pattes à un canard et bien des cinéastes de la période post-Tarantino sont passés par là auparavant, mais le soin apporté à la mise en scène et l’alchimie du duo formé par M. Tikal et Jérôme Vilain emportent largement l’adhésion !

 

En compétition au BSFF :https://bsff.be/programme/edition-2020/competition-nationale/