Paul est tourmenté par sa relation amoureuse avec une jeune fille qui l’accable de messages et ne cesse de vouloir capter son attention à distance. Les deux garçons commencent à se livrer sur leur vie sexuelle, Lou déclare qu’il n’a vécu aucune expérience intime avec autrui, exception faite de caresses. Un rapprochement fugace mais troublant se déroule alors entre les deux adolescents et Paul commence à creuser une distance entre eux. Le doute plane autour de la raison de cette dernière. Est-il désabusé par sa relation amoureuse bancale ou ce nouveau type de contact a-t-il éveillé un désir méconnu en lui ?

Le court métrage représente avec éclat les difficultés relationnelles qui taraudent l’adolescence en proie aux sollicitations incessantes que la communication digitale moderne engendre. Le film dépeint aussi la complexité et la confusion d’une sexualité humaine qu’on veut tantôt explorer, tantôt catégoriser, aboutissant à une absurdité ou un paradoxe au sein de nos relations. Charles Lebrun et Diego Murgia jouent à merveille toute l’angoisse, la rage et cet océan d’émotions ambivalentes qui vont de pair avec ces contradictions. Brûlure douce serait d’ailleurs un outil pédagogique digne d’intérêt pour entamer un questionnement sur des façons alternatives de vivre ses relations amoureuses, amicales et sa sexualité à l’adolescence avec plus d’introspection, de sagacité et d’ouverture d’esprit.