Alors qu’il est sur le point de récupérer son filet de pêche, soudainement, une tempête noire éclate en pleine mer. Elle est le prétexte à une mise en scène très travaillée de chanbara, ce genre cinématographique japonais équivalent aux confrontations et batailles de cape et d'épée en Occident, une confrontation symbolique du beau temps et de la pluie, du bien et du mal, des dieux rivaux qui décident de tout. Les sabres virevoltent, se heurtent et se confrontent sans merci dans le ciel, sous l’eau. Le vieux pêcheur est coincé, pris au piège du combat des dieux rivaux qui ne se rendent pas comptent de la présence du pêcheur et du danger qu’il encourt. Le naufrage est inévitable. Noir. Il se réveille doucement sur le sable mouillé. Le soleil est revenu.
Les deux réalisatrices proposent un film à la bande sonore et à l’esthétique très travaillées laissant place à un récit simple et beau comme un haïku.