Ce court-métrage ovationné par le public du FIFF ne laisse pas indifférent. Le traitement de l’image renforce l’ambiance douce et amère de cette histoire d’apparence simple mais plus complexe qu’il n’y paraît. C’est la rencontre de Zack et Alice expliquée par les tournesols qui l’ont vue naître. Comme la vie des tournesols, un été avant de faner, cette idylle naissante entre les deux adolescents révèle toute la complexité des sentiments amoureux et de la séduction de manière très poétique et engagée. Une ode à la liberté et à l’expérimentation amoureuse dans un monde sans tabous ni connectivité.
Comme Françoise Hardy l’entonne au générique de fin: « Le premier bonheur du jour, c'est un ruban de soleil qui s'enroule sur ta main et caresse mon épaule ». Entre rêve et réalité, tels les fantômes de nos désirs, la sirène séduit les naufragés pour les attirer sur son rocher. Cette fable onirique à travers champs séduit par sa réalisation soignée. L’association du gagnant du premier prix de Cinéfondation du festival de Cannes avec L’Enfant Salamandre (2021), Théo Degen, avec sa complice de toujours, Charlotte Muller, marche toujours aussi bien.
Phosphore Films qu’ils ont créé avec d’autres durant leurs études à l’INSAS fait partie intégrante de ce projet belgo-suisse.