Très vite, il trouve une mise en scène adéquate et un point de vue personnel qui créent tension et intérêt et font exister personnages et voyage. Hélas, une fois au Maroc, Moktar lui échappe, refuse de parler et disparaît.
Et Frédéric Fichefet, au lieu de prendre le risque de traiter ce silence, véritable enjeu de son film, va se perdre en redites et en fausses sorties, banalisant ce qui jusqu'alors nous semblait singulier et sensible. Et finalement une aventure cinématographique qui s'annonçait difficile mais passionnante se résout en un cinéma par trop superficiel et qui passe à côté de l'essentiel. Que ce soit par souci de rendre évidentes les choses qui se devinent ou par manque d'audace et trop d'obéissance aux conventions, ces deux films restent en deça de leur propos et on ne peut que le regretter.